A partir du 4 octobre 2024, et pour une durée d'un an, le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand présente une exposition consacrée à Atala, immense succès littéraire du père du romantisme français.
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Cycle de conférences
Un cycle de 5 conférences proposé et animé par Sébastien Baudoin, agrégé de Lettres modernes, docteur ès lettres et professeur de khâgne à Paris. D’octobre 2024 à mars 2025, les cinq conférences permettent d’explorer l’univers d’Atala et l’exotisme en littérature.
- Durée de chaque conférence : 1h
- Tarif plein : 6 € ; tarif réduit : 4 €
- Sur réservation : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou 01 55 52 13 00
Conférence « Ourika est-elle une “Atala de salon” ? »
- Samedi 8 mars 2025, à 15h30
- Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public
- Conférencier : Marie-Bénédicte Diethelm, écrivaine, docteur en droit et en littérature.
Présentation : Le roi Louis XVIII aurait assuré que le roman de la duchesse de Duras, publié par l’éditeur Ladvocat au mois de mars 1824, était une « Atala de salon ». C’était relier l’ouvrage de Mme de Duras à l’un des écrits les plus célèbres (Atala, 1801) du « cher frère » de cette dernière. Le monarque a-t-il désiré, en agissant ainsi, assurer un illustre patronage à l’écrit de Claire de Duras ? Désirait-il louer celle-ci ou, au contraire, diminuer ses qualités de romancière ? Doit-on penser que la duchesse a elle-même envisagé ce parallèle ? Cette conférence désirerait établir que quelles qu’aient été les intentions tant de Louis XVIII que de Mme de Duras, il apparaît que cette dernière a, en écrivant Ourika, créé une œuvre puissamment originale.
Conférence « Atala et le mythe de la princesse indienne »
- Samedi 22 mars 2025, à 15h30
- Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public
- Conférencier : Gilles Havard, agrégé d’Histoire et docteur en Histoire, directeur de recherche au CNRS
Présentation : Dans quelle mesure, à travers le personnage d’Atala, Chateaubriand convoque-t-il des stéréotypes propres à la représentation de l’Amérique et des Amérindiens ? Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’Amérique est communément représentée, en effet, sous la forme d’une « princesse indienne ». Mais surtout, Atala, jeune métisse qui sauve le Natchez Chactas du supplice que lui réservent les membres de son peuple, apparaît comme une variation littéraire autour du mythe de Pocahontas, cette jeune Amérindienne de la Virginie du début du XVIIe siècle ayant supposément sauvé le colon John Smith de la mort, puis ayant été adoptée et christianisée par les Anglais. Chateaubriand contribue ainsi à ancrer dans l’imaginaire français un topos de la littérature historique anglo-américaine. On se demandera aussi si Atala entretient quelque rapport, ou non, avec les « vraies » Amérindiennes de son temps, telles qu’elles sont décrites dans les relations de voyage que Chateaubriand a lues.
Conférence « Un lys renversé par le tranchant de la faux, peindre Atala »
- Samedi 24 mai 2025, à 15h30
- Durée : 1h dont 15 minutes d’échanges avec le public
- Conférencier : Sidonie Lemeux-Fraitot, docteur en Histoire de l’art, directrice du musée Girodet à Montargis
Présentation : En hommage au succès que Chateaubriand obtint avec Atala, son ami et relecteur Bertin l’aîné commanda en 1808 à Anne-Louis Girodet un tableau illustrant la nouvelle. Le choix de l’épisode, l’innovation picturale, la commande par Joséphine de Beauharnais d’une réplique, comme la mise en regard avec les illustrations par d’autres artistes, dessinent les enjeux littéraires, esthétiques et politiques qui entourent ce chef-d’œuvre.