L’Espagne du XVe siècle, les palais et les jardins de l’Alhambra fascinent les artistes du XIXe siècle, dont Chateaubriand et Cherubini. L’écrivain et le compositeur laissent respectivement une nouvelle et un opéra, racontant l’histoire d’amour impossible entre un prince maure et une princesse chrétienne. L'exposition de la Maison de Chateaubriand raconte cette histoire. À découvrir à partir du 10 octobre.
Les deux œuvres ont en commun un décor, un contexte et une puissante lignée, celle des Abencérages, tribu arabe du royaume de Grenade ; cette ville chargée d’histoire où Chateaubriand séjourne de retour de son voyage en Orient en 1807. C’est là qu’il imagine Les Aventures du dernier Abencérage, à partir d’une histoire romanesque des guerres entre les Maures et les Chrétiens écrite par Ginés Perez de Hita à la fin du XVIe siècle. Rédigé en 1810, le texte est publié en 1826 dans ses Œuvres complètes. L’exposition en présente les différentes éditions, des illustrations, des manuscrits et évoque sa passion pour Natalie de Noailles, qu’il retrouve également en Espagne et qui constitue une autre source d’inspiration pour sa nouvelle chevaleresque.
Cherubini s’empare à son tour du sujet avec Les Abencérages ou l’étendard de Grenade, créé en 1813 sur un livret d’Étienne de Jouy d’après un roman poétique de Jean-Pierre Claris de Florian, mort à Sceaux en 1794.
De la littérature à la scène
Si son histoire n’a aucun lien avec la fiction de Chateaubriand, cette dernière inspire ensuite Aben-Hamet, de Théodore Dubois en 1884 jusqu’à Jean-Claude Malgoire en 2014 ; elle est également reprise sur les planches avec Le dernier Abencérage de Pierre-François Beauvallet en 1851 ou Boabdil d’Élisa Mercœur en 1831.
Autant de variations présentées dans les salles de la Maison de Chateaubriand au gré des peintures, sculptures, partitions, affiches, livrets d’opéra, costumes, accessoires, dessins et gravures... Enrichie de prêts de la Bibliothèque nationale de France, de la Comédie française, du musée d’Orsay, du musée de la Musique, du musée Carnavalet et du musée de Saragosse (Espagne), l’exposition dévoile de nombreux inédits dont des archives récemment découvertes par les descendants de Cherubini dans la maison familiale, qui révèlent des aspects jusque-là ignorés du compositeur.
Autour de l’exposition
Sur réservation : 01 55 52 13 00 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
* Entrée de l’exposition comprise dans le tarif indiqué
Ateliers enfants
À partir de 6 ans - Tarif unique : 5 €
Atelier précédé d’une découverte de l’exposition - Visite guidée de l’exposition accessible aux parents à 16h30
- Habille ton héros ou ta princesse
Avec les silhouettes d’Aben-Hamet ou de Blanca.
Dimanche 18 octobre et mercredi 21 octobre à 16h (1h30) - Illustre ton histoire
Gravure à partir d’illustrations d’œuvres de Chateaubriand.
Mercredi 28 octobre à 16h (1h30)
Concert
Tarif : 8 € - Tarif réduit : 6 €
Cherubini et l’orientalisme en France Concert hommage à Luigi Cherubini, cet Italien installé à Paris qui a tant œuvré pour la musique en France. L’orientalisme est alors une mode, mais surtout une grande source d’inspiration pour les compositeurs français du XIXe siècle.
À l’instar d’un orchestre, le violoncelle et le piano soutiennent la soprano Johanne Cassar dans les airs et mélodies célèbres de Cherubini, Sonate pour piano, Airs des Abencerages et autres opéras, de Félicien David, Mélodie souvenir, de Georges Bizet, Air de Nadir, et d’Hector Berlioz, La captive, d’après un poème de Victor Hugo.
Avec Johanne Cassar, soprano/ Jérémie Maillard, violoncelle/Laurent Wagschal, piano
Dimanche 11 octobre à 17h (1h)
Lecture
Accessible aux malvoyants
Tarif* : 7 € - Tarif réduit* : 6 €
Visite libre de l’exposition possible à 14h sans supplément
Couleurs et ambiance romantique au cœur de l’Alhambra
Les Contes de l’Alhambra de Washington Irving sur fond de musique arabo-andalouse.
Samedi 10 octobre à 15h (1h)
Conférence musicale
Tarif* : 7 € - Tarif réduit* : 6 €
Luigi Cherubini, vie et œuvre En 1786, Luigi Cherubini s’installe à Paris et y devient un compositeur très en vue. Malgré les changements de régime, il occupe jusqu’à sa mort une des premières places dans la vie musicale parisienne. Il est un des fondateurs du Conservatoire de musique de Paris qu’il dirige pendant vingt ans.
Par Alain Canat, conférencier de la Maison
Samedi 17 octobre à 16h (1h)
Défilé de mode historique
Tarif* : 7 € - Tarif réduit* : 6 €
S’habiller pour une soirée à l’opéra
Par l'association le Ministère des Modes
Dimanche 25 octobre à 14h, 15h, 16h et 17h (30 min)
L'exposition "Romance à l'Alhambra" en mode virtuelle |
Infos pratiques
Exposition « Romance à l’Alhambra. Un livre, un opéra : Chateaubriand, Cherubini »
Du 10 octobre 2020 au 4 avril 2021
Visite libre
Du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 13h à 18h30
Tarif : 5 € - Tarif réduit : 4 €
(avec les collections permanentes)
Visites guidées
Exposition et collections permanentes de la Maison
Du mardi au dimanche à 16h (45 min)
Tarif : 7 € - Tarif réduit : 6 €
Exposition
Samedis 10 et 24 octobre, dimanche 18 octobre, mercredis 21 et 28 octobre à 16h30, dimanche 11 octobre à 16h (45 min)
Tarif : 7 € - Tarif réduit : 6 €
Commissariat de l'exposition
Bernard Degout, directeur de la Maison de Chateaubriand
Anne Sudre, responsable de l’unité de la conservation de la Maison de Chateaubriand
Chargé d’exposition : Jean-Rémi Bertrand
Journal de l'exposition
Richement illustré, le Journal de l'exposition réunit huit entretiens évoquant la rencontre de Chateaubriand avec Natalie de Noailles à Grenade, les différentes éditions des Aventures du dernier Abencerage, l'œuvre et la personnalité de Luigi Cherubini, l'exotisme à l'Opéra au XIXe siècle, les coulisses de la Comédie-Française au milieu du XIXe siècle, et les maisons d'écrivains aux décors inspirés par l'Alhambra.
44 pages – 4 €
En vente à la boutique de la Maison de Chateaubriand