Dans la bibliothèque, deux monstres sacrés de la littérature se retrouvent le temps d'une exposition et d'une programmation. A découvrir jusqu'au 30 juin à la Maison de Chateaubriand. 

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© CD92/Maison de Chateaubriand - Société Chateaubriand

Au premier étage de la Maison de Chateaubriand, les visiteurs contemplent la chambre de l’écrivain. Or, cette pièce, restaurée dans les années 1980, a été aménagée d’après le récit que Victor Hugo a fait dans Choses vues de sa visite à Chateaubriand, mourant, dans son hôtel particulier de la rue du Bac à Paris. Le clin d’œil historique trouve un nouvel écho dans un accrochage, cette fois-ci dans la bibliothèque de la Maison, où des manuscrits et des portraits des deux écrivains, venus de la Maison de Victor Hugo à Paris, poursuivent le dialogue entamé au XIXe siècle entre deux monstres sacrés de la littérature.

« Je veux être Chateaubriand ou rien »

La célèbre citation attribuée au jeune Victor Hugo dévoile l’admiration qu’il voue à son aîné. Trente-quatre années les séparent : Chateaubriand est né en 1768, Hugo en 1802. Politiquement, Chateaubriand le royaliste et Victor Hugo le républicain peuvent paraître aux antipodes l’un de l’autre. La réalité était sans doute moins tranchée : Hugo doit à sa mère d’avoir grandi dans la tradition royaliste et ses premiers engagements sont proches de ceux de Chateaubriand. Tous les deux ont lutté pour la liberté de la presse, ont endossé le rôle d’opposants, ont connu l’exil, Victor Hugo à Bruxelles, Jersey, puis Guernesey, Chateaubriand à Londres. Ils ont mené tous deux une carrière politique de premier plan : ambassadeur, Chateaubriand a été nommé pair de France, Hugo également. Le précurseur du romantisme et l’auteur de Cromwell et d’Hernani ont été élus à l’Académie française.
Cette collaboration entre les deux maisons d’écrivains matérialise leur rapprochement et leur postérité et trouve un prolongement dans les collections de la bibliothèque qui se sont récemment enrichies de trois ouvrages de Victor Hugo.

La programmation autour de l'exposition

Un rapprochement solennel
Manuscrits et portraits des deux écrivains, en médaillon, par David d’Angers qui évoquent l’admiration de Victor Hugo pour Chateaubriand, leurs relations et leurs rencontres.
Jusqu’au mardi 31 mars 

La postérité des deux écrivains, admiration et dérision
Regard décalé sur la postérité des deux écrivains : caricatures, portraits-charges et objets dérivés.
Du mercredi 1er avril au mardi 30 juin

 

Infos pratiques
Accrochage « Victor Hugo et Chateaubriand »
Du samedi 18 janvier au mardi 30 juin, en deux volets
Visite libre du mardi au dimanche de 10h à 12h et de 13h à 17h, jusqu'à 18h30 à partir de mars
Compris dans le billet d’entrée