Le voyage pittoresque de la Grèce, récit de voyage de Marie-Gabriel de Choiseul-Gouffier, publié en trois volume entre 1782 et 1822, richement illustré, connaît un vif succès dès sa sortie. L'édition originale conservée dans la bibliothèque de la maison de Chateaubriand figure parmi les oeuvres les plus remarquables de sa collection.
Choiseul-Gouffier, Marie-Gabriel de (1752-1817) Voyage pittoresque de la Grèce. 1782-1822. édition originale, demi-reliure en plein veau, dos orné or, pièces de titre et de tomaison or et vert. 2 tomes en 3 vol. grand in-folio . Inv. L 998.17-18.1 et 2
Non exposé
Marie-Gabriel de Choiseul-Gouffier, académicien (1782), est ambassadeur de France à Constantinople de 1785 à 1790, puis, sous la Restauration, pair de France et membre du Conseil privé.
Féru d’antiquité grecque, Choiseul-Gouffier embarque au printemps de 1776 sur la frégate l’Atalante pour une expédition en Asie mineure et dans les îles de la mer Égée, accompagné de dessinateurs, d’architectes, d’archéologues, de peintres. La publication des trois volumes in-folio, superbement illustrés, du Voyage pittoresque de la Grèce s’étale de 1782 jusqu’à 1822, soit cinq années après la mort de leur auteur.
La qualité du texte ainsi que celle des illustrations, auxquelles participent des artistes tels que Louis-François Cassas et Jean-Baptiste Hilaire, contribuent grandement au succès de cet ouvrage.
Si l’auteur fait la part belle à l’histoire et à l’archéologie, son intérêt se porte aussi sur l’observation des us et coutumes des pays qu’il traverse et offre de cette manière un précieux témoignage sur l’Empire Ottoman à la fin du XVIIIe siècle.
Chateaubriand, qui avait traversé la Grèce au cours de son voyage vers la Terre Sainte, a loué la qualité du travail accompli par Choiseul-Gouffier.
« C’est à M. l’abbé de Saint-Non et à M. de Choiseul-Gouffier qu’il faut [...] rapporter l’origine des voyages pittoresques proprement dits. Il est bien à désirer pour les arts que M. de Choiseul achève son bel ouvrage, et qu’il reprenne des travaux trop longtemps suspendus par des malheurs : les amis de Cicéron cherchaient à le consoler des peines de la vie, en lui remettant sous les yeux le tableau des ruines de la Grèce » (Chateaubriand, Voyage pittoresque et historique de l’Espagne par M. de Laborde, in Mélanges littéraires).
VOIR AUSSI
Les Scènes turques. Papier peint.
Bibliographie : Œuvres en rapport : Rédacteur de la notice : Françoise Brunet-Villatte ; Date de rédaction : mai 2018 |