Rencontres débats

En partenariat avec les universités Paris Nanterre et Paris Diderot

Cycle public de rencontres débats faisant intervenir des spécialistes de l’histoire des idées, de la littérature et des questions d’écriture, de l’histoire littéraire et de l’histoire.

À partir de la figure et de l’œuvre de Chateaubriand, ce cycle porte sur les grandes questions d’histoire, de littérature et de culture dont la Révolution française a favorisé l’émergence mais qui sont restées au cœur de la réflexion contemporaine.

Dans la bibliothèque

Gratuit

Sur réservation au 01 55 52 13 00 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Cycle 2017

Jeudi 19 octobre 2017 à 17h

Romantisme et religion

La religion de l’art ou l’art comme religion sont des motifs si profonds du romantisme ; la figure du Christ y occupe une place si importante, qu’on ne peut éviter de s’interroger sur sa relation avec le christianisme. « Mouvement » littéraire, artistique, philosophique, historique, le romantisme est-il un christianisme laïcisé, abâtardi, ou bien faut-il préférer à une telle conception celle d’une modification profonde du paradigme de la vérité, qui peut-être pose à nouveaux frais la question, précisément, de la religion ?

Intervenants

Alain Vaillant, professeur de littérature française à l’université Paris Nanterre

Pierre Glaudes, professeur à l’université de Paris-Sorbonne (Paris 4)

Modérateur : Bernard Degout, directeur de la maison de Chateaubriand

Navette gratuite (sur inscription au moment de la réservation) à 16h30 depuis la station Robinson du RER B, et à 20h depuis la maison de Chateaubriand vers la station Robinson

 


Rencontres précédentes

Jeudi 1er juin 2017 à 18h

« Littérature des Images » ou « littérature des Idées » ?

« Littérature des idées » vs « Littérature des images » : formulée par Balzac, l’opposition, de Chateaubriand à George Sand, de Mme de Staël à Hugo, court tout au long du XIXe siècle. D’un côté, prolongeant le XVIIIe siècle philosophique, une littérature abstraite, une écriture sèche, analytique, orientée par la raison, de l’autre, une littérature des passions, du rêve, une écriture du lyrisme et de l’image. Faut-il « convaincre par la raison » ou « entraîner par l’imagination » ? Faut-il se méfier des outrances de l’imagination ou en célébrer le pouvoir d’éclairage, la force d’emportement ? Entre les deux voies, la littérature française – poésie, récit ou prose d’idées – oscille ou vise une forme de synthèse (les idées avec les visions).

Cette deuxième rencontre-débat se propose de préciser les termes de cette opposition, sur laquelle nous vivons encore, d’en suivre les manifestations dans notre modernité et d’en mesurer les enjeux à la fois esthétiques, philosophiques et idéologiques, dans un temps de démocratisation et de sécularisation.

Intervenants

Philippe Dufour, professeur de littérature française du XIXe siècle à l’Université de Tours, chercheur associé à l’Institut des textes et manuscrits du CNRS, est rédacteur en chef de la revue électronique flaubert.revues.org et a notamment publié Le Réalisme. De Balzac à Proust (PUF, 1998), La Pensée romanesque du langage (Seuil, 2004), Le Roman est un songe (Seuil, 2010), et La Littérature des images (La Baconnière, 2016). Il travaille désormais sur la façon dont le réalisme pense la démocratie.

Françoise Mélonio, professeur émérite de l’Université Paris IV-Sorbonne, ancienne directrice des études et de la scolarité de Sciences Po Paris, est spécialiste de Tocqueville et de l’Histoire intellectuelle et littéraire du XIXe siècle. Elle a notamment publié Tocqueville et les Français (Aubier, 1993) et Naissance et affirmation d’une culture nationale : la France de 1815-1880 (Points Seuil, 2001). Elle achève actuellement la publication des Œuvres complètes de Tocqueville (Gallimard) et participe à l’édition des œuvres de Benjamin Constant.

Modérateur : Jacques-David Ebguy (Université Paris Diderot)

Navette gratuite (sur inscription au moment de la réservation) à 17h depuis la station Robinson du RER B, et à 20h30 depuis la maison de Chateaubriand vers la station Robinson

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Jeudi 30 mars 2017 à 17h30

L'écriture de l’Histoire après la Révolution : entre pensée progressiste du futur et nostalgie réactionnaire du passé

L’extraordinaire développement de l’écriture de l’Histoire en France au début du XIXe siècle est immédiatement et intrinsèquement politique. Il l’est par ses sources – la rupture suscitée par l’épisode révolutionnaire est si profonde qu’elle oblige non seulement à repenser les cadres sociaux et politiques de la nation, mais aussi, en nécessitant une recherche des causes de la fracture, à passer d’une histoire factuelle à une histoire critique. Il l’est aussi par ses acteurs, puisque l’Histoire de la nation est souvent faite par ceux qui ont participé à la Révolution – beaucoup joueront d’ailleurs un rôle majeur dans la vie publique du début du XIXe siècle. La lecture de l’Histoire devient ainsi un enjeu essentiel, et détermine les positionnements de ceux qui la font. Ce sont ces liens entre Histoire et politique, au tournant des Lumières et du romantisme, que le débat se propose d’approfondir, d’un point de vue à la fois chronologique et théorique, en cherchant à les replacer dans la lignée des évolutions de la philosophie de l’Histoire au XVIIIe siècle : à partir de quels paradigmes les historiens du début du siècle pensent-ils leur objet ? Comment articulent-ils sens et faits ? Dans quel but politique ? À quelles conditions l’écriture de l’Histoire peut-elle échapper au mouvement proprement réactionnaire qui tend à opposer, comme dans l’idéologie contre-révolutionnaire, les séductions du passé (monarchique) aux promesses du présent et de l’avenir (républicain) ?

Intervenants

Bertrand Binoche, professeur de philosophie à l’université Paris I, est spécialiste de la philosophe des Lumières et en particulier de la philosophie de l’Histoire. Il a notamment publié Les Trois sources des philosophies de l’Histoire (Presses de l’Université de Laval, 2008), La Raison sans l’Histoire (PUF, 2007), Religion privée, opinion publique (Vrin, 2012).

Paule Petitier, professeur de littérature du XIXe siècle à l’université Paris VII Denis Diderot, est spécialiste des relations entre littérature et Histoire au XIXe siècle. Elle dirige avec Claude Millet la revue Écrire l’Histoire et a notamment publié Jules Michelet. Histoire d’un historien (Grasset, 2006) et édité L’Histoire de France de Jules Michelet aux éditions des Équateurs.

Modératrice : Agathe Novak-Lechevalier, maître de conférences de littérature française à l’université Paris Nanterre et membre du CSLF (Centre des Sciences de la Littérature française)

Navette gratuite (sur inscription au moment de la réservation) à 17h depuis la station Robinson du RER B, et à 20h30 depuis la maison de Chateaubriand vers la station Robinson

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