Ce mardi 30 mai, cinq classes de collégiens ont élu l'ouvrage Djoliba, la vengeance aux masques d'ivoire, de Gaël Bordet, Prix Chateaubriand des Collégiens (3e édition).
© CD92/Olivier Ravoire
Le prix a été remis mardi 30 mai à la Maison de Chateaubriand en présence des collégiens, de l'auteur lauréat et de Georges Siffredi, Président du Département des Hauts-de-Seine. Chaque collégien a reçu un ouvrage dédicacé par l’auteur ainsi qu’une édition du roman Atala de Chateaubriand, illustrée avec les collections de la Maison de Chateaubriand et conçue spécialement pour le dispositif.
Une histoire qui se déroule au Mali en 1327
Royaume du Mali, 1327. Tiamballé, fils de pêcheurs, est boiteux de naissance. Lors d’un rite de guérison, il fait la connaissance de Chenouda, érudit égyptien au savoir sans limite, et de sa fille Sirine, qui souffre d’un mal impénétrable.
Quand un homme est découvert mort sur les berges du fleuve Djoliba, le visage recouvert d’un mystérieux masque d’ivoire, la vie de Tiamballé bascule.
Chenouda, qui se voit confier l’affaire, lui propose de devenir son assistant et de les accompagner, Sirine et lui, sur les traces de l’assassin. Les voilà embarqués dans une terrible enquête jalonnée de cadavres, où ils vont devoir frayer avec les forces surnaturelles et contrer les effets d’une magie toute-puissante. Mais quel sera le prix à payer pour élucider ces crimes ?
De Tombouctou aux mines de sel de Tâghaza, en passant par la cité fluviale de Djenné, une course-poursuite haletante dans le Mali ancien, mêlant amour, mystère et sorcellerie.
Gaël Bordet, profondément attaché au continent africain
Gaël Bordet est sociologue et romancier, spécialisé dans les livres jeunesse. Né en 1975, il a vécu ses dix premières années en Afrique, d’abord en Côte d’Ivoire puis au Sénégal, où il a rêvé d’être mousquetaire du roi, explorateur des Cités d’Or, ou capitaine du Nautilus. Il est finalement devenu sociologue pour essayer de comprendre pourquoi ces métiers indispensables avaient disparu. Puis il a découvert qu’il pouvait redevenir mousquetaire, capitaine et explorateur en écrivant des romans.
Profondément attaché au continent africain, Gaël Bordet n’a cessé d’en explorer la diversité des traits culturels, les contrastes, les imaginaires et les formes d’expression artistique les plus variées. Depuis quelques années, il a choisi de partir sur les traces de son grand-père, Joseph Kerharo, spécialiste de la pharmacopée traditionnelle de l’Afrique de l’Ouest. Le roman Djoliba est irrigué par ce cheminement et cette quête identitaire.
Gaël Bordet a publié une nouvelle et trois autres romans : Fureur Moustache illustré par Arnaud Poitevin (Éditions Milan) ; L’Hippopo d’Hippo illustré par Marion Brand (Voce Verso) ; L’Affaire Sherlock H. - Petits contes à régler (Bayard) ; Le cas Rubis C (Bayard, récompensé notamment par le prix NRP jeunesse 2012).
Un jury composé de jeunes littéraires
Depuis 2021, le Prix Chateaubriand des Collégiens est décerné par un jury de collégiens des Hauts-de-Seine, à un ouvrage actuel de littérature jeunesse, en rapport avec la période durant laquelle René de Chateaubriand a écrit, ou avec les thèmes qu'il a pu aborder.
« Avec ce prix nous espérons donner aux jeunes le goût de la lecture, les faire réfléchir sur les grandes périodes de l’histoire et surtout leur permettre d’aiguiser leur esprit critique et de développer leurs qualités d’analyse et d’argumentation », rappelle Nathalie Léandri, vice-présidente du Département chargée de l’éducation et du numérique éducatif.
Un prix qui vient enrichir l’éventail déjà riche des propositions offertes aux collégiens du territoire dans le cadre du dispositif départemental d’éducation artistique et culturel Chemin des arts.