Rendez-vous de tous les curieux initié par le Département des Hauts-de-Seine, "La science se livre" propose chaque année une centaine de rendez-vous scientifiques ludiques, conviviaux et gratuits. Dans ce cadre, la Maison de Chateaubriand propose des conférences que vous pouvez réécouter en ligne ! 


2023

 

Conférence « Les écrivains se jettent à l’eau : la fièvre du thermalisme », par Fortunade Daviet-Noual, auteure d’une thèse sur le thermalisme et les écrivains au XIXe siècle.

On assiste au XIXe siècle à un essor très important des stations thermales. « Prendre les eaux » devient un acte incontournable, et les hommes de lettres (Chateaubriand, Lamartine, Balzac ou Zola) n’échappent pas à cette pratique à la fois médicale et sociale, influençant parfois leurs œuvres. Fortunade Daviet-Noual, docteur en Littérature française et comparée à l’université Paris 4-Sorbonne, évoque ce véritable phénomène de mode que furent les cures thermales au XIXe siècle.

 

2022

 

Conférence « Chateaubriand et la naissance de l’archéologie moderne », par Pierre Téqui, responsable de la bibliothèque de la Maison de Chateaubriand

Au début du XIXe siècle, l’archéologie était encore attachée au voyage, à l’histoire ou à la géologie. Alors que cette discipline était en train de se doter de méthodes afin de s’affirmer comme une science, Chateaubriand débuta une campagne de fouilles archéologiques au nord de Rome, à Torre Vergata. C’était en février 1829. Cet épisode est connu par les Mémoires d’outre-tombe et, pendant, bien longtemps, on s’est contenté de cette source. Mais cette activité archéologique de Chateaubriand se limitait-elle seulement à une méditation sur les ruines et aux témoignages de ses sentiments intimes adressés à Juliette Récamier ? Chateaubriand n’était pas qu’un écrivain romantique. Il était aussi proche des savants de son temps. Cette conférence donne l’occasion de replacer dans son contexte la contribution de Chateaubriand à l’archéologie moderne.

 

2021

 

Conférence "L’infini actuel au XVIIe siècle", par Ariel Suhamy

Le 17 février 1600, Giordano Bruno brûle sur le bûcher de l’Inquisition à Rome. Son crime ? avoir tiré toutes les conséquences de son intuition fondamentale, celle d’un univers infini en acte, qui rompait avec le « monde clos » que l’Église avait érigé en dogme. Tout le XVIIe siècle se débat avec ce problème nouveau : comment réconcilier science et religion autour de la notion d’infini ? Celle-ci en effet ne traduit plus une impuissance de l’esprit ou une potentialité, mais la toute-puissance, propre à l’être suprême. Et comment penser la finitude de l’homme au sein de cet infini qui l’enveloppe et le dépasse ? On parcourra à très grands pas les métamorphoses de l’Infini actuel avec quatre grands penseurs de l’âge classique : Descartes qui s’arrête devant son incompréhensibilité, Pascal qui s’effraie de ses disproportions, Spinoza qui le porte à l’absolu et Leibniz qui le multiplie… à l’infini.


Ancien élève de l’École normale supérieure (Ulm), Ariel Suhamy est agrégé et docteur en philosophie, et directeur de la collection Vie des idées - Puf. Il a dirigé la revue en ligne Captain Doc (CNRS/INIST), consacrée à la documentation électronique, et anime divers ateliers philosophiques. Il co-dirige avec un séminaire sur la philosophie de Spinoza à l’Université de Paris I Sorbonne.